dimanche 18 décembre 2011

Le Panthéon pyrénéen

Les auteurs nous assurent que « les Dieux demeurent sur les montagnes ». Nous n’en avons jamais douté. Nos Pyrénées ne font pas exception à toutes les montagnes du monde « dont les sommets ne soient habités par un panthéon de divinités » (1).

Géants, génies déchus, diables et démons, dragons et serpents, païens ou sorciers ne peuvent être contrebalancés par les esprits familiers ou les saints successeurs des Dieux. Il faut découvrir ce monde pyrénéen où l’altitude est sacrée, où les sommets des pics neigeux doivent rester inviolés par crainte d’un sort collectif funeste jeté sur toute la vallée. En ce temps-là, Abellion, le dieu-Soleil, illuminait l’azur « transformé en voûte céleste par le christianisme qui en fera le manteau bleu de la Vierge bigourdane ». Et de se demander, très justement, si nous connaissions le dernier avatar des déesses mères d’origine ?

Peut-être pas. Affirmer que la montagne est le lieu de rencontre des dieux et des hommes parait une évidence si l’on ne veut pas passer pour un iconoclaste. Mais où se trouvent-ils ?

Au sommet du Canigou, nous affirme Pierre III d’Aragon, depuis le XIIIe siècle. En Béarn, au pic du Midi d’Ossau, certifie le seigneur de Foix-Candale, en 1581. Au pic d’Anie ou Ahunamendi écrit le savant dacquois Charles de Borda. Au Mont Perdu, racontent les habitants des vallées de Barèges qui virent Ramond de Carbonières faire pacte avec le Diable, à la fin du XVIIIe siècle. Des preuves de toutes ces affirmations ?

Le pâtre légendaire Millaris qui illustre le mythe des apparitions, de la Catalogne à l’Euskadi et la « Croutz de Béliou », au-dessus de sa tombe, dans la vallée de Lesponne, dans les Hautes-Pyrénées, Baïgorrix, dieu des sources, retrouvé en 1897 aux sources béarnaises de Lurbe-Saint-Christau, le masque de bronze du dieu Ergé découvert sur le mont Marteau, dans les Hautes-Pyrénées, l’autel votif au dieu Abellion dans l’église de Saint-Aventin, dans la Haute-Garonne, la pierre d’Oô, au musée des Augustins, qui pourrait illustrer la légende de la belle Pyrène séduite par le puissant Hercule. Pas encore convaincus ?

Alors il faut vous pencher sur les récits de la mythologie pyrénéenne. La légende des Jentils - païens - d’Euskadi qui agissent depuis le col d’Argaintxabaleta, de Mari, déesse suprême des Basques, qui commande à la pluie, à l’orage, à la foudre et la grêle, de Roland, fier-à-bras des Pyrénées, successeur d’Hercule, de Tantugou, géant sylvain du pays luchonnais, de Basa Jaun, des forêts de Haute-Soule et de sa compagne Basa Andere, de Yauna Gorri - seigneur rouge - dans les vallées d’Aspe et de Barétous, des « Peyras deras Hadas », au-dessus d’Argelès-Gazost, habitées par la Dauna du Balandraou, des sept frères de Setcases qui vivent sur les hauteurs du Pla dels Hospitalets. Comme dit le paysan du Couserans « Ici, on ne croit pas, on craint ». Magnifiquement illustré, cet ouvrage érudit est un trésor de notre mémoire collective.

(1) « Panthéon Pyrénéen » - Olivier de Marliave - Illustrations de Jean-Claude Pertuzé - Editions Loubatières, à Toulouse - octobre 1990.

Source

samedi 17 décembre 2011

L'ibère et le basque : recherches et comparaisons

Les inscriptions en langue ibère trouvées principalement dans l'est de la péninsule ibérique en région valencienne et environs, un peu dans le sud-est de la France, forment aujourd'hui d'après L. Silgo Gauche qui les a rassemblées et analysées dans ses travaux, un corpus d'environ 1700 textes ou notes de longueur très variable, la plupart réduites à un seul mot il est vrai, relevées sur des céramiques, des monnaies, des ustensiles ou des plombs. L'ensemble des découvertes aboutit sous la plume de L. Silgo Gauche, et de quelques autres spécialistes modernes, à une forme renouvelée de ce qu'on a nommé le « basco-ibérisme », à savoir que la langue basque, qui, malgré son ancienneté de plusieurs millénaires admise par tous, n'est connue avec quelque précision que depuis moins de 1000 ans et de manière complète moins de 600, comporte bien des éléments, phonétiques, morphologiques, lexicaux identiques à ceux de l'ibère antique, et qu'elle peut ainsi aider à comprendre, une fois la lecture des inscriptions en ibère bien établie, le contenu de plusieurs d'entre elles.

Par Jean-Baptiste Orpustan.

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lundi 12 décembre 2011

Lascaux, le ciel des premiers hommes

25 000 ans avant les débuts avérés de l'astronomie, nos ancêtres Cro-Magnon observaient déjà les mouvements complexes du soleil, de la lune et des principales constellations. Et consignaient ce savoir astronomique sous la forme d'animaux peints dans l'obscurité des cavernes. Cette hypothèse révolutionnaire est de nature à bouleverser nos conceptions sur les origines de l'art, les savoirs et des croyances des hommes préhistoriques. En faisant revivre les gestes et les rites de nos ancêtres, en dévoilant des sites majeurs de l'art rupestre, le film propose une plongée captivante au cœur de la préhistoire. Donnant la parole aux meilleurs spécialistes pour débattre de cette nouvelle théorie, il convie le spectateur à une enquête passionnante, entre grottes, abris ornés, musées de préhistoire, laboratoires de recherche et planétariums astronomiques.

Partie 1




Partie 2



Partie 3



Partie 4

dimanche 11 décembre 2011

Le dictionnaire des termes du vieux françois ou Trésor de recherches et antiquités gauloises et françoises

Pierre Borel est un médecin, botaniste et érudit français, né vers 1620 à Castres (actuel département du Tarn) et mort le 14 octobre 1671 à Castres.

Il écrit le dictionnaire des termes du vieux françois ou Trésor de recherches et antiquités gauloises et françoises, Briasson (Paris), en 1750.

Lire et télécharger ici

Source : Gallica

lundi 5 décembre 2011

Le Livre de Chasse de Gaston III Phebus




Le Livre de chasse fut rédigé, ou plus exactement dicté à un copiste, de 1387 à 1389 par Gaston Phébus, comte de Foix. Cet homme à la personnalité complexe et à la vie mouvementée, que l’historien Jean fraoissart évoque dans ses célèbres Chroniques était, comme tous les seigneurs du Moyen Âge, un grand chasseur et un grand amateur d’ouvrages de vénerie et de fauconnerie.;Le Livre de chasse est un livre de vénerie médiévale composé entre 1387 et 1389 par Gaston Fébus (1331-1391), comte de Foix et vicomte de Béarn et dédié à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne.

Il est consultable en cliquant ici.

Source : Pyreneas

vendredi 11 novembre 2011

L'homme moderne pourrait avoir des ancêtres asiatiques

Une mandibule et deux dents fossiles, d'au moins 100.000 ans, trouvées dans une grotte du sud de la Chine, pourraient bien bouleverser l'histoire de la lignée humaine. Découverts en 2007, à Zhirendong par une équipe de paléontologues chinois et américains, «leur âge et leur morphologie suggèrent une possible émergence de l'homme moderne dans l'est de l'Asie», écrivent les auteurs dans un article publié mardi dans les «comptes rendus de l'Académie américaine des sciences» (Pnas). En clair, le berceau de notre espèce Homo sapiens ne se situerait pas exclusivement en Afrique, comme le veut le scénario privilégié jusqu'ici par les scientifiques. En outre, l'ancienneté des fossiles de Zhirendong, si elle est confirmée, signifie que nos lointains ancêtres asiatiques auraient cohabité pendant au moins 50.000 ans avec les hommes de Neandertal, une espèce cousine de la nôtre, soit plus du double que la durée admise pour l'instant.

La mandibule découverte par l'équipe dirigée par Xin-Zgi Wu, de l'Académie des sciences chinoise, et Erik Trinkaus, de l'université Washington à Saint Louis (États-Unis), présente indiscutablement des caractères modernes. Comme ce menton osseux, qui est l'une des principales caractéristiques d'Homo sapiens comparé à Neandertal, par exemple, qui en était dépourvu. Les auteurs notent toutefois que l'épaisseur et la robustesse de ladite mandibule montrent que son propriétaire était également morphologiquement proche d'humains archaïques plus anciens.

«Une bombe!»

Mais il est vrai que ces ossements ont plus de 100.000 ans: du jamais vu dans la partie orientale de l'Asie, où les plus vieux restes d'hommes modernes trouvés jusque-là n'avaient que 40.000 ans. Soit un bond de plus de 60.000 ans en arrière! Sachant que le départ des premiers Homo sapiens d'Afrique vers le Moyen-Orient puis l'Europe et le continent asiatique s'est produit il y a environ 90.000 ans, l'irruption de l'homme de Zhirendong vient remettre en question la théorie de l'«Out of Africa», qui veut que tous les hommes modernes actuels descendent en ligne directe d'ancêtres africains.

«Si la datation de 100.000 ans est confirmée, c'est une bombe!, s'exclame Jean-Jacques Hublin, chercheur à l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionnaire à Leipzig (Allemagne). Malheureusement, ce n'est pas la première fois que des collègues chinois trouvent des hommes modernes très anciens avant d'être démentis par la suite.»

En l'occurrence, l'équipe de Xin-Zgi Wu a daté de la calcite située au-dessus du niveau où les fossiles ont été mis au jour avec des restes d'animaux vivant au pléistocène ancien, soit il y a 100.000 ans. Il ne s'agit donc pas d'une datation directe. «En outre, les grottes ont souvent une histoire géologique mouvementée, si bien que le niveau étudié peut fort bien être plus récent que ce que les auteurs avancent.» Une chose est sûre: l'homme de Zhirendong n'a pas fini de faire parler de lui.

Source : Le Figaro

Fin de la théorie de l'Out of Africa

La fin de la théorie de l'Out of Africa, voici ce qu’en dit Marcel Otte (Ancien élève d’André Leroi-Gourhan, Marcel Otte, professeur à l’université de Liège, directeur du Centre européen d’études paléolithiques, est actuellement le meilleur connaisseur de Cro Magnon. Il dirige la revue Préhistoire européenne) :

« Il est souvent cocasse d’assister à de furieux échanges entre vieux savants, sérieux comme si leur théorie était leur propre chair, quand elle n’est souvent qu’idéologie déguisée, voire inconsciente. Le mythe de l’Eve africaine en fait pleinement partie : il a fallu attendre les années 1960 et les remous anti-racistes aux États-Unis pour que cette théorie fleurisse… donc que ses recherches fussent financées. Rien, absolument rien d’autre n’explique cette mode : toute humanité est en évolution, partout et toujours, Afrique incluse bien entendu, mais pas elle seule : toute la Chine et l’Extrême-Orient ont connu parallèlement le même développement jusqu’à leurs propres populations actuelles : que serait devenu les hommes fossiles chinois sinon ? L’effet « Néanderthal » est dû aux marges où le continent européen se trouve ; comme l’Australie à l’autre extrémité, il s’agit de « marges », c’est à dire de cul-de-sac où l’évolution traîne et progresse par à-coups, lors des migrations à partir des régions centrales, fussent-elles asiatique ou africaines. Or, pour atteindre l’Europe depuis l’Afrique, il faut traverser par un étroit pont terrestre, le Sinaï, le Levant, l’Anatolie et le Bosphore. Venu d’Asie, l’homme au contraire suit toujours les mêmes latitudes, vit dans le même environnement et reste « les pieds au sec » : cette migration, plus logique que la précédente, fut en outre renouvelée d’innombrable fois durant les périodes plus récentes : protohistoire (Scythes et Sarmates) et histoire (Hongrois, Mongols, Tatars). Dans l’autre sens, ce fut encore selon cette logique que Pierre le Grand conquit l’est et atteignit le Pacifique. Depuis que la terre est ronde, plus nous sommes haut en latitude, plus les distances sont courtes dans la réalité. »

Source : OTTE Marcel. Cro Magnon. Aux origines de notre humanité. Éditions Perrin, 2008. Collection Tempus.

dimanche 6 novembre 2011

Génétique : L’espèce humaine évolue-t-elle toujours ?



ARTE - 04/11/2011

L’hypothèse d’une bonne partie des scientifiques fut longtemps la suivante : l’espèce humaine aurait cessé d’évoluer au moment où elle a commencé à s’armer contre les caprices de la nature. En effet, quel besoin nos gènes auraient-ils de s’adapter, dès lors que nous disposons de vêtement pour nous protéger du froid, de techniques agricoles pour nous prémunir des famines, et de médicaments qui nous assurent de vivre assez vieux pour procréer ? Or, la cartographie du génome humain fournit aujourd’hui aux scientifiques les clés de l’histoire de notre évolution : non seulement l’espèce humaine a poursuivi son évolution au cours des 50 000 dernières années, mais il se pourrait même qu’elle ait évolué durant cette période à une vitesse encore jamais atteinte au cours de son histoire. Dans bien des cas, c’est justement la technologie – celle-là même que nous soupçonnions d’avoir arrêté l’évolution – qui en a été le moteur.

Si nous n’avons pas évolué depuis des millénaires, alors nous devrions être tous grosso modo semblables.” [...]

“Autrefois nous étions tous noirs de peau. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est une des choses qui nous a différenciés depuis l’apparition de notre espèce, mais c’est une différence qui n’est que superficielle, simple question d’apparence. L’important est donc de savoir si nous avons évolués en profondeur.” [...]

“Nous nous sommes bien plus éloignés de nos ancêtres que la science ne l’estimait.” [...]

Avons-nous échappé au processus de la sélection naturelle ?” [...]

“A la prochaine catastrophe naturelle de grande ampleur la sélection naturelle reviendra . L’une des menaces les plus inquiétantes est le risque épidémique. Il y a tellement de gens qui voyagent dans le monde entier qu’il se pourrait qu’un fléau comme la peste noire ou le choléra réapparaîsse.” [...] Notre avenir est donc indissociable du devenir des virus et des bactéries.” [...]

“Il y a une possibilité de voir tôt ou tard une maladie infectieuse particulièrement agressive se répandre, voire devenir une pandémie mondiale qui décimerait des populations non seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi dans le reste du monde et ça remettrait la sélection naturelle aux commandes.” [...]

Même si de nos jours presque tout le monde vit assez longtemps pour avoir des enfants, certains n’en ont pas et d’autres en ont trois ou quatre. Si nous parvenons à déterminer qui fait des enfants dans chaque société, peut-être pourrons-nous deviner le visage des générations futures.” [...]

“Nous avons réussi à isoler des gènes qui déterminent la couleur des yeux et des cheveux chez les Scandinaves. Nous l’avons annoncé et nous avons commencé à avoir des demandes. Mais nous avons aussi reçu de nombreuses réactions très réticentes dont celle de l’Eglise catholique. Les gens n’étaient pas prêts. Nous avons donc reculé. Nous pouvons le faire mais nous ne le faisons pas.” [...]

Nous sommes sur le point d’être capables de modifier génétiquement notre avenir. Une espèce qui prend son destin en main. Ca jouera un rôle énorme dans notre évolution.” [...]

“Ces techniques vont nous être de plus en plus bénéfiques. La technologie est là…” [...]

“99,5% des animaux ont disparus et le même sort nous attend [...] Mais si certains parvenaient à survivre et à s’adapter à leur nouvel environnement ils prolongeraient notre voyage à travers l’évolution, un voyage entamé il y a trois milliards et demi d’années.” [...]

Source : Arte

lundi 31 octobre 2011

Le son du Carnyx

Le Carnyx est un instrument de musique des Celtes de l’Âge du Fer (VIIIe-Ier siècle av. J.-C.). Il s’agit d’une trompe verticale d'environ 2 mètres de haut en tôle de bronze, dont le pavillon affecte généralement une hure de sanglier, animal emblématique de la classe sacerdotale (druides, bardes et vates). Ce pavillon accueille dans certains cas une languette de bois rivetée (Carnyx de Deskford) et des lames métalliques dans les oreilles (Carnyx de Tintignac) pour rythmer le souffle.

Le carnyx, qui par son aspect visuel et par sa sonorité devait contribuer à effrayer l’ennemi, est sans doute la trompe la plus célèbre. Les Celtes en sonnaient au combat comme le rapportent les écrits des auteurs grecs et latins contemporains, et à travers lesquels la musique des Celtes anciens apparaît surtout marquée par son caractère guerrier. (source wikipedia)










Le carnyx, un instrument de musique ancien présenté au festival interceltique
JT Rennes soir - 09/08/2002 - 02min23s

Au festival interceltique de Lorient, le musicien écossais John KENNY est le seul au monde capable de jouer du carnyx, un instrument très ancien utilisé par les celtes pour mettre en déroute les armées romaines. Cet instrument a été reconstitué d'après des gravures. Il s'agit d'un long tube qui se termine par une tête de sanglier.

mercredi 14 septembre 2011

VOYAGE EN GAULE ROMAINE

Le conservateur en chef du patrimoine et l'architecte-chercheur-dessinateur se sont ligués pour faire revivre sous nos yeux la Gaule romaine, comme si nous y étions. De la construction du pont du Gard à l'évocation des latrines publiques, en passant par les jeux du cirque et l'étonnant sanctuaire de Grand, dans les Vosges.

Source : La Recherche 

Arles-Paris, Actes Sud-Errance, 2006, 188 p., 44 euros.

dimanche 7 août 2011

Leo Drouyn - Aquafortiste

Les Archives Départementales de la Gironde permettent de consulter librement le catalogue de l'exposition "Léo Drouyn aquafortiste", présentée fin 2003-début 2004 à Bordeaux.

Ce catalogue permet de découvrir tout le talent et l'œuvre de sauvegarde de ce génial aquafortiste passionné du patrimoine médiéval girondin :

Télécharger le catalogue d'exposition

Source : Archéolandes, Archives Départementales de la Gironde

LES POINTES DE FLÈCHES MÉTALLIQUES À LA FIN DE L’AGE DU BRONZE DANS LE SUD DE LA FRANCE

LES POINTES DE FLÈCHES MÉTALLIQUES À LA FIN DE L’AGE DU BRONZE DANS LE SUD DE LA FRANCE par Jean Gascó ( Centre d’Anthropologie. CNRS - Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Université Toulouse – Le Mirail Collège de France.)

Pointe de flèche, technologie, fonctionnalité, Bronze final, sud de la France.


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Source : RACO

L'émergence du Bronze Final dans le sud de la France

LES COMPOSANTES DE L'AGE DU BRONZE, DE LA FIN DU CHALCOLITHIQUE A L’AGE DU BRONZE ANCIEN EN FRANCE MERIDIONALE, par Jean Gascó (Centre d’Anthropologie UMR 8555 CNRS. EHESS - Collège de France - Université Toulouse Le Mirail – Université Paul Sabatier - Toulouse, France.)

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Source : RACO

Les Origines des Aquitains

Les Origines des Aquitains : ethnogénie de l'Aquitaine primitive (1885), par Alphonse Castaing (1822-1888).

Mémoires de la Société d'Ethnographie, par Léon de Rosny; précédés d'une introduction par Carnot, nouvelle série-tome premier.


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mercredi 1 juin 2011

L'agro-pastoralisme en milieu montagnard : l'apport des sépultures saisonnières (anglais)

L'agro-pastoralisme en milieu montagnard : l'apport des sépultures saisonnières. Patrice COURTAUD. In "La construction des territoires montagnards : exploitation des ressources et mobilité des pratiques", 2e International Workshop on archaeology of european mountain landscape, organisé par les laboratoires GEODE, FRAMESPA, GEOLAB et Chrono-Environnement. Université Toulouse 2-Le Mirail, 8-11 octobre 2009. [seconde journée]



La présence, à des altitudes élevées, où le séjour d’hiver était difficile (sinon impossible), de sépultures sous tumulus et en grottes, aux mobiliers étroitement comparables à ceux que l’on trouve dans les basses terre, suggère qu’une partie de la population était soumise à des déplacements saisonniers (Roussot-Larroque1996). Nous pouvons raisonnablement supposer que les défunts qu’elles ont accueillis sont décédés uniquement durant l’estive, ou bien alors durant la transhumance. Étant donné l’éloignement supposé avec l’habitat de vallée, l’éventualité qu’il y ait eu un déplacement des morts vers la moyenne montagne peut être rejetée. L’approche de la composition du noyau humain en déplacement nécessite avant tout l’hypothèse d’une relation stricte et exclusive entre ce dernier et l’ensemble sépulcral, que nous définirions comme une « sépulture saisonnière ».
Nous avons exploré récemment deux cavités sépulcrales de moyenne montagne, celle de Droundak et celle de l’Homme de Pouey. Ces deux sites archéologiques des Pyrénées-Atlantiques ont été utilisés pendant les Ages du Bronze ancien et moyen. Ils présentent des similitudes quant à leur nature, leur altitude, leurs périodes d’utilisation et leur contenu.
Leur étude a démontré que l’ensemble du groupe humain, peut-être à l’exception des plus âgés était concerné par le déplacement. Pour l’Homme de Pouey, la cavité était intacte et n’avait pas subi de perturbations anthropiques. Le faible effectif n’autorise pas une exploitation développée du recrutement. Avec un N.M I. de cinq, dont deux enfants, un adolescent et deux adultes, nous pouvons cependant affirmer que la population inhumée, et par extension la population vivante, comprenaient des enfants et des adultes des deux sexes. Pour la grotte de Droundak, l’effectif plus important, 23 ou 24 sujets, a permis de préciser que le recrutement correspondait à celui d’une population naturelle.
En outre, le mobilier associé à ces sépultures apportent des données nouvelles et vient documenter le corpus des céramiques du Bronze, particulièrement pour le Bronze Moyen. Nous pouvons percevoir les relations avec les vallées, ceci avec les deux versants des Pyrénées. L'analyse pétrographique des pâtes utilisées pour la confection des récipients montre que plusieurs céramiques ont été réalisées pendant les estives, autour des sites, alors que certains vases ont été réalisés en vallée, sur le versant nord des Pyrénées.
La conservation exceptionnelle du contenu de deux vases a permis une série d'analyses et ce, avec deux approches distinctes (Bui Thi Maï et al. 2009):
- Réalisation d'une analyse pollinique des contenus conservés et du sédiment environnant (Bui Thi Maï, Girard) ;
- Chromatographie en phase gazeuse et chromatographie couplée à la spectrométrie de masse (Mirabaud, Regert).
Les résultats nous informent sur la variabilité des offrandes (produits laitiers, quartier de viande, produits végétaux, cire/miel ?) mais aussi sur des pratiques que l'on retrouve sur les deux sites (présence d'un "produit" élaboré à partir de fougère).

Source : Canal U

mardi 31 mai 2011

ADN et généalogie

Depuis 10 ans une nouvelle forme de généalogie connaît un succès croissant aux
Etats-Unis et dans le monde anglo-saxon en général. Il s’agit de la généalogie
génétique, c'est-à-dire de l’utilisation de l’ADN pour la recherche de nos
ancêtres.

A partir d’un simple frottis buccal ou d’un peu de salive, les tests ADN
permettent en effet :

de déterminer notre identité génétique (haplotype) ce qui permet de retrouver
nos cousins, même lointains, et de voir à quelle époque vivait notre ancêtre
commun.
de déterminer notre groupe ethnique d’origine (haplogroupe) et de voir ainsi
de quel peuple de l’antiquité nous sommes issus (celtes, germains, phéniciens,
etc...)


C’est tout au moins ce qu’indiquent un certain nombre de sociétés dont les
laboratoires sont principalement situés aux Etats-Unis.
Nous avons-nous même suivi le test d’un parent pour vérifier le bien-fondé de
ces affirmations et c’est à ce retour d’expérience que nous avons voulu
consacrer cet article.

Il faut rappeler enfin que l’ADN a permis une avancée décisive dans la
connaissance de nos premiers ancêtres ainsi que des premières migrations et du
peuplement de la terre. Le rappel de ces découvertes qui font encore parfois
l’objet de polémiques dépasse largement le cadre de cet article.

Nous avons donc simplement essayé de résumer les positions des deux
généticiens dont les travaux sont les plus reconnus par leurs pairs à savoir
l’anglais Bryan Sykes et l’américain Spencer Wells.

Mais il nous faut d’abord comprendre comment fonctionne l’ADN et pour cela
un rappel de nos connaissances en génétique est nécessaire.

Source : Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté

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Origine, répartition, âge et relation ethnique des haplogroupes européens et leur sous-groupes

Des études sur l'ADN ont permis de catégoriser tous les êtres humains sur Terre en une série de groupes généalogiques descendants d'un ancêtre commun à un moment de la préhistoire. On appele ces catégories des haplogroupes. Il y a deux sortes d'haplogroupes : les haplogroupes définissant le chromosome Y (Y-ADN) hérité de père en fils, et ceux de l'ADN mitochondrial (ADN mt), toujours hérité par la mère. Le premier renseigne donc sur les ancêtres de la lignée agnatique (ou patrilinéaire), et la seconde sur la lignée cognatique (or matrilinéaire).

Les haplogroupes Y-ADN sont également utiles pour déterminer si deux individus apparament non apparentés mais portant le même nom de famille descendent bel et bien d'un même ancêtre dans un passé pas trop lointain (3 à 20 générations). Pour le savoir, on compare les haplotypes des marqueurs STR. Les tests de SNP quand à eux permettent de retracer ses origines ancestrales beaucoup plus lointaines, et d'identifier le groupe ethnique antique auquel nos ancêtres appartenaient (par exemple celtique, germanique, slave, greco-romain, basque, iberien, phoenicien, juif, etc.).

Suite et source : Eupedia

jeudi 28 avril 2011

Le crépuscule des Celtes (Arte)

Le crépuscule des Celtes 1/3


Le crépuscule des Celtes 1/3 par alcyon12

Le crépuscule des Celtes 2/3


Le crépuscule des Celtes 2/3 par alcyon12

Le crépuscule des Celtes 3/3


Le crépuscule des Celtes 3/3 par alcyon12

Une étude génétique révèle des croisements Néandertal-humain

Les peuples d'origine européenne, asiatique et australasienne ont tous des traces d'ADN de Néandertal, mais pas les Africains, expliquent les chercheurs dans un article paru dans l'édition de vendredi du journal Science.

L'étude pourrait aider à résoudre un vieux débat sur le fait de savoir si l'homme de Néandertal et l'humain moderne ont fait plus que simplement cohabiter en Europe et au Proche-Orient.

"Ceux d'entre nous qui vivent hors d'Afrique portent un peu d'ADN de Néandertal en eux", résume Svante Paabo, de l'institut Max Planck à Munich, qui a dirigé cette recherche.

"La proportion de matériel génétique hérité de Néandertal est d'environ 1 à 4%. C'est peu mais c'est une proportion bien réelle d'ascendance chez les non-Africains aujourd'hui", ajoute le Dr David Reich, de la Harvard Medical School de Boston, qui a participé à cette étude.

Source et suite de l'article : L' Express

Représentations graphiques des profils génétiques européens

Représentations graphiques des profils génétiques européens analysés par Novembre et Al, publiée par la revue Nature.

FIGURE 1. Population structure within Europe.
Carte géographique de l’Europe en fonction des fréquences alléliques des marqueurs génétiques distribués sur l’ensemble du génome




















FIGURE 2. Population structure within Europe.





Vulgarisation de cette étude sur scienceblogs (anglais)

Vulgarisation de cette étude en français 20minutes 


Source : Nature 456, 98-101 (6 November 2008) - article complet payant.

Notes :

La carte génétique et géopolitique de l'Europe correspondent remarquablement.
Les invasions historiques n'ont pas laissé de "traces", les français restent un peuple homogène génétiquement avec de légères influences transfrontalières européennes.
Il y a un fond génétique stable en Europe - et en France en particulier- depuis 3000 ans.
Les grandes invasions historiques du point de vue démographique ont été très limitées.
Il y avait sur le territoire actuel de la France, une population estimée à 10 millions au premier siècle de notre ère.
La Gaule était la "chine de l'Europe". La majorité de la population française dite "de souche" est descendante de cette population.

Le génotype européen par Marc Bauchet (France 5)

“Il y a bien une structure génétique dans la population européenne”

Marc Bauchet, 
Chercheur en anthropologie génétique



Projet de Recherche de Marc Bauchet (anglais)

Effets des expansions des populations humaines en Europe sur leur diversité génétique de Mathias Currat

- Il est très vraisemblable que le patrimoine génétique des chasseurs-collecteurs qui peuplaient le continent européen pendant le Paléolithique et le Mésolithique ait subsisté dans une proportion importante jusqu’à nos jours. p. 145

- Les populations européennes sont génétiquement très homogènes, particulièrement en ce qui concerne le génome mitochondrial (Horai et Hayasaka 1990 ; Jorde et al. 1995 ; Comas et al. 1997), mais également pour le chromosome Y puisque l’Europe est le continent dont le FST2 est le plus faible (Roewer et al. 2000 ; Hammer et al. 2001 ; Kayser et al. 2001). Cette homogénéité importante a déjà été observée à l’aide des marqueurs classiques3 (Cavalli-Sforza et Piazza 1993 ; Dugoujon et al. 2004) et a été interprétée comme étant le résultat d’une origine commune récente des populations européennes (Pult et al. 1994).

- L’hypothèse d’une origine commune récente a été renforcée par l’observation de la trace d’une expansion démographique paléolithique dans le génome des populations européennes (Bertranpetit et al. 1995 ; Calafell et al. 1996 ; Comas et al. 1996 ; Francalacci et al. 1996 ; Comas et al. 1997 ; Excoffier et Schneider 1999 ; Pritchard et al. 1999 ; Shen et al. 2000). p. 121

La signature génétique commune à toutes les populations européennes pourrait donc être le résultat d’une expansion démographique récente (< 100'000 ans) à partir de l’est du continent.

Source : Effets des expansions des populations humaines en Europe sur leur diversité génétique de Mathias Currat, Thèse présentée à la Faculté des sciences de l’Université de Genève pour obtenir le grade de Docteur ès sciences, mention biologique, 2004.

Exposition LAND'ARCHEO


Exposition LAND'ARCHEO du 8 avril au 28 août 2011

Le Conseil général des Landes lance « le Temps de l’archéologie » premier temps de sa programmation triennale « Les Landes ont une histoire ».

Le Conseil général des Landes est à l’initiative d’une série d’évènements autour de l’archéologie. Ces évènements permettront de sortir les trésors archéologiques des réserves des musées et de les faire découvrir au plus grand nombre. Dès 2011, la plupart des lieux de patrimoine et des musées landais proposeront des expositions, des conférences, des projections et des animations pour les enfants.

Le premier rendez-vous du Temps de l’Archéologie sera l’exposition LAND’ARCHEO proposée par la Conservation départementale des Musées et du Patrimoine à l’abbaye d’Arthous (Hastingues).

L’abbaye d’Arthous, musée départemental bénéficiant du label Musée de France se devait d’offrir aux visiteurs un évènement à la hauteur de son église Sainte-Marie. Ce monument historique datant du XIIe siècle, fermé au public depuis octobre 2009, vient d’être restauré et rouvrira ses portes pour l’occasion.

A travers LAND’ARCHEO vous découvrirez les diverses méthodes de prospection, de fouille et d’analyse des pièces archéologiques.

Vous pourrez déambuler dans des chantiers de fouilles et des laboratoires, remonter le temps au XIXe siècle – aux balbutiements de l’archéologie – et faire un état des lieux des moyens actuels de datation et de conservation grâce aux nombreuses œuvres exposées, découvertes sur notre territoire.

Avez-vous déjà vu les sculptures magdaléniennes de Sorde-l’Abbaye représentant des chevaux, les urnes cinéraires de Laglorieuse issue d’une nécropole du 1er âge du fer, les bronzes gallo-romains découverts à Dax ou encore les photographies aériennes de la voie romaine ayant permis la découverte du site lacustre de Sanguinet ?

Tous ces trésors landais seront présentés du 8 avril au 28 août 2011 à l’Abbaye d’Arthous.

Scolaires :

visite de l'exposition LAND'ARCHEO + ateliers (modules de fouilles préhistoriques et/ou antiques) à partir du cycle 3


Individuels adultes et enfants :

un animateur vous guidera afin de pratiquer sur un module de fouille les premiers gestes des archéologues, les mercredi, samedi et dimanche à partir du mardi 3 mai 2011 sur réservation uniquement.

Réservations et Renseignements : Abbaye d’Arthous au 05 58 73 03 89.